Dépêche FP
21 février 2008, 12H57
Quelque 200 cinémas indépendants suspendront leur séance du soir vendredi, au moment de la remise des César, pour manifester leur inquiétude et réclamer le "maintien d'une politique publique de soutien à l'ensemble des cinémas et à l'ensemble de la filière", ont-ils annoncé jeudi.
Dans un communiqué un "collectif national de l'action culturelle cinématographique et audiovisuelle" appelle à une "mobilisation nationale des professionnels" vendredi à 21H00, au moment où seront décernées les principales récompenses du cinéma français, les César.
A cette occasion, quelque 200 cinémas indépendants devraient suspendre leur séance ou organiser des débats avec le public.
Ces exploitants - rejoints par des producteurs, réalisateurs, acteurs, enseignants, responsables de festivals, de ciné-clubs et d'associations d'éducation artistique - craignent une baisse des crédits alloués par les DRAC (directions régionales des affaires culturelles) à l'action culturelle cinématographique et audiovisuelle.
Celle-ci remettrait en cause "un indispensable travail de diffusion et d'éducation au cinéma portés par d'innombrables structures fragiles, associations de salles, festivals, relais d'éducation à l'image", estiment-ils.
Selon le ministère de la Culture, les subventions de l'Etat, d'un montant de 5 millions d'euros, versées chaque année par les DRAC seront maintenues grâce au déblocage en décembre d'une "nouvelle enveloppe budgétaire" de 34,8 M EUR.
"Le ministère assure que tout est réglé mais des informations très inquiétantes remontent du terrain, des petits festivals en zone rurale perdent leur soutien", a affirmé jeudi à l'AFP Antoine Leclerc, délégué général de l'association Carrefour des festivals.
Les membres du collectif s'inquiètent en outre d'un regain de tensions dans le champ de l'exploitation cinématographique, où "quelques opérateurs multiplient les attaques juridiques, médiatiques" et "les pressions commerciales à l'encontre de cinémas indépendants art et essai", disent-ils.
Après le développement des multiplexes et l'apparition de la carte illimitée, l'arrivée imminente du numérique pourrait à nouveau bouleverser le champ de l'exploitation, s'inquiètent-ils, pointant le risque de voir apparaître un "cinéma à plusieurs vitesses", évoqué par le Médiateur du cinéma dans son rapport 2006/2007, remis l'été dernier.
21 février 2008, 12H57
200 cinémas indépendants
baisseront le rideau vendredi, soir des César
baisseront le rideau vendredi, soir des César
Quelque 200 cinémas indépendants suspendront leur séance du soir vendredi, au moment de la remise des César, pour manifester leur inquiétude et réclamer le "maintien d'une politique publique de soutien à l'ensemble des cinémas et à l'ensemble de la filière", ont-ils annoncé jeudi.
Dans un communiqué un "collectif national de l'action culturelle cinématographique et audiovisuelle" appelle à une "mobilisation nationale des professionnels" vendredi à 21H00, au moment où seront décernées les principales récompenses du cinéma français, les César.
A cette occasion, quelque 200 cinémas indépendants devraient suspendre leur séance ou organiser des débats avec le public.
Ces exploitants - rejoints par des producteurs, réalisateurs, acteurs, enseignants, responsables de festivals, de ciné-clubs et d'associations d'éducation artistique - craignent une baisse des crédits alloués par les DRAC (directions régionales des affaires culturelles) à l'action culturelle cinématographique et audiovisuelle.
Celle-ci remettrait en cause "un indispensable travail de diffusion et d'éducation au cinéma portés par d'innombrables structures fragiles, associations de salles, festivals, relais d'éducation à l'image", estiment-ils.
Selon le ministère de la Culture, les subventions de l'Etat, d'un montant de 5 millions d'euros, versées chaque année par les DRAC seront maintenues grâce au déblocage en décembre d'une "nouvelle enveloppe budgétaire" de 34,8 M EUR.
"Le ministère assure que tout est réglé mais des informations très inquiétantes remontent du terrain, des petits festivals en zone rurale perdent leur soutien", a affirmé jeudi à l'AFP Antoine Leclerc, délégué général de l'association Carrefour des festivals.
Les membres du collectif s'inquiètent en outre d'un regain de tensions dans le champ de l'exploitation cinématographique, où "quelques opérateurs multiplient les attaques juridiques, médiatiques" et "les pressions commerciales à l'encontre de cinémas indépendants art et essai", disent-ils.
Après le développement des multiplexes et l'apparition de la carte illimitée, l'arrivée imminente du numérique pourrait à nouveau bouleverser le champ de l'exploitation, s'inquiètent-ils, pointant le risque de voir apparaître un "cinéma à plusieurs vitesses", évoqué par le Médiateur du cinéma dans son rapport 2006/2007, remis l'été dernier.